Citamag 01 - page 20

FAIRE FACE AU CANCER
«J’allais signer unCDI à l’époque. Je ne l’ai pas eu car j’ai dû commencer
une chimiothérapie très lourde. Chaque cheveu qui tombe, c’est une par-
tie des cellules cancéreuses qui disparaissent, m’a dit un ami médecin. J’ai
perdu tousmes cheveux, j’étais aubout du rouleau.Mais j’ai décidé deme
battre. Grace à la chimiothérapie, la taille de la tumeur était suffisamment
réduitepour qu’onpuissem’opérer.Onm’a enlevéunpoumon. J’ai ensuite
été traitée par radiothérapie.»
DE L’AUTRE CÔTÉ…
«J’ai une formation de secrétaire de direction, mais personne ne voulait
m’engager à ce poste enmi-tempsmédical. J’ai enchaîné les petits boulots.
C’était dur. J’avais d’intenses douleurs. Jene savais plus dormir. J’ai consul-
té de très nombreux spécialistes, jusqu’en 1999, où unmédecin a identifié
le problème. J’ai été opérée en urgence, deux fois. Un double pontage co-
ronarien. L’opération a duré 12 heures. J’ai fait 4 arrêts cardiaques, et un
accident vasculaire cérébral (AVC). Je suis passée de l’autre côté…mais je
suis finalement revenue.Onm’a réanimée pendant 30minutes. J’en garde
des souvenirs, pas tous très bons. Je sais en tout cas que je serai bien lorsque
je partirai.»
INSUFFISANCE CARDIAQUE ET RÉNALE
«Cette opérationm’a laissé des séquelles. Je ne savais plus parler, lire, écrire
... Jeneparvenais plus àme repérer dans l’espace. J’ai dû tout réapprendre.
C’est aussi à cemoment-làque l’insuffisance cardiaque et rénale s’est instal-
lée et que j’ai commencé à être suivie auCHRde laCitadelle. Jeprends des
médicaments pourmes problèmes de cœur. Je suis également en traitement
par oxygénothérapie et par dialyse la nuit.»
RESTER DEBOUT!
«J’ai des hauts et des bas, bien sûr, mais j’essaye d’être positive. Je suis
membre de l’ASBL «Mon cœur entre parenthèses», soutenue par le CHR
de la Citadelle. Je rencontre d’autres patients souffrant d'insuffisance car-
diaque, je recherche des soutiens pour nos activités. Je pense qu’il faut es-
sayer de rester actif, tout en se ménageant suffisamment de temps de re-
pos. Avecmes traitements, voyager est devenu très compliqué. Si je trouve
un hôtel où je pourrai installer mon matériel de dialyse, j’irai peut-être
quelques jours enAlsace, où j’ai de la famille.» •
TÉMOIGNAGE
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Comme Ploumploum, son chat blanc aux yeux
vairons, Dominique Benard semble avoir 7 vies.
De savoix faibleet douce, ellenous raconte le chemin
qu’elle a parcouru, entre le cancer, les opérations et la
dialyse.
ASBL
MON CŒUR
ENTRE PARENTHÈSES
Bd du 12ème de Ligne, 1
4000 Liège
moncoeurentreparentheses2
@gmail.com
04/225.67.09
«Je suis souvent passée par le petit
trou … Tout a commencé en dé-
cembre 1995. J’avais une toux per-
sistante, alors que je n’étais jamais
malade. Monmédecinm’a envoyée
chez un radiologue, qui n’a rien re-
marqué d’anormal. Mais je sentais
bien qu’il y avait quelque chose.
Mon corps me parlait. J’étais très
fatiguée, je prenais antibiotique sur
antibiotique. J’ai insisté pour passer
une nouvelle radio, deux mois plus
tard. Les médecins m’ont alors dia-
gnostiqué un cancer du poumon.
J’avais 35 ans.»
LES 7 VIES
de Dominique Benard
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