Citamag 03

23 / 24

23
• •
HAPPY !
DE LA LUMIERE...
POUR DORMIR
A POINGS FERMES !
En automne et en hiver, les rayons de soleil laissent souvent place à la grisaille. Ce manque de
lumière peut avoir un impact sur notre sommeil et notre moral. Et si la luminothérapie était la
solution ?
Notre rythme veille-sommeil
est réglé par la mélatonine,
une hormone qui est pro-
duite dans notre cerveau
lorsqu’il fait nuit. “La pro-
duction de cette «hormone du som-
meil» est arrêtée durant la journée
sous l’effet de la lumière bleue, qui est
émise par les rayons du soleil et, en
moins grande quantité, par les am-
poules halogènes, LED, et les écrans”,
explique le Dr Baharloo, pneumologue
spécialiste des troubles du sommeil
au CHR. “Un manque ou un excès de
lumière peut dérégler notre horloge
interne et provoquer des troubles du
sommeil.”
REMETTRE
NOTRE PENDULE
À L’HEURE
La luminothérapie, qui consiste à s’ex-
poser à une forte concentration de
lumière blanche ou bleue, est un des
moyens de remettre notre horloge in-
terne à l’heure.
“Certaines personnes sont plus effi-
caces le soir et ont peu d’énergie le
matin. Pour d’autres, c’est l’inverse.
Ces deux types de personnes ont ten-
dance à décaler progressivement leurs
horaires. De la luminothérapie le ma-
tin ou en fin de journée peut les aider
à retrouver un rythme normal.”
Autre indication de la luminothéra-
pie : le décalage horaire et le travail
de nuit ou à pauses variables, qui
peuvent provoquer des troubles du
sommeil. La luminothérapie peut enfin être utilisée par les personnes qui souffrent
de dépression hivernale. “L’effet antidépresseur de la lumière est mal connu : il
semble qu’elle pourrait avoir impact sur la sérotonine, un neurotransmetteur qui
joue notamment un rôle dans la régulation de l’humeur.”
LUMINOTHÉRAPIE : MODE D’EMPLOI
Les appareils de luminothérapie se louent ou s’achètent en pharmacie ou dans
certains magasins spécialisés. Ils sont également utilisés dans les hôpitaux. L’unité
des troubles du sommeil du CHR possède 3 appareils en dépôt, qui sont prêtés
aux patients. “La luminothérapie n’est pas considérée comme un traitement. Il
est toutefois conseillé de demander l’avis d’un médecin. Il existe en effet quelques
contre-indications : les troubles bipolaires, le port de prothèses oculaires, les mi-
graines et la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). De plus, la luminothéra-
pie ne fonctionne pas chez tout le monde. C’est la raison pour laquelle on conseille
de commencer par louer le matériel. Les séances de luminothérapie durent en
général un mois, à raison de 20 à 30 minutes par jour.”
Si votre horloge interne ne parvient plus à se remettre à l’heure, ou si vous luttez
chaque année pour ne pas entrer en hibernation, il y a donc deux solutions : prendre
l’air et profiter des rayons de soleil de l’hiver … ou tester les bienfaits de la lumi-
nothérapie.
UNITÉ DES
TROUBLES DU
SOMMEIL
Prise de rendez-vous :
04 225 70 45