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DOSSIER

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www.chrcitadelle.be

LA CATARACTE :

UN NOUVEAU CRISTALLIN 

Avec le temps, notre cristallin, l’espèce de loupe qui permet à notre œil de

faire la mise au point sur une image, peut perdre en transparence. Résultat :

la vue est plus floue, plus sombre et décolorée et la lumière éblouit davantage.

Bonne nouvelle : c’est facile à traiter ! Il suffit de retirer chirurgicalement le

cristallin malade et de le remplacer par une lentille artificielle pour retrouver

une vue nette, quel que soit l’âge.

GARE AU DIABÈTE !

Tous les diabétiques finissent un jour par souffrir d’une atteinte ophtalmo-

logique. Et pour cause : la maladie abîme les parois des vaisseaux sanguins,

notamment ceux de la rétine.

Il existe deux types de rétinopathie diabétique, qui peuvent coexister. «Dans

85 % des cas, un œdème de la macula, avec une perte de vision centrale, se

développe», explique le Dr Bonnet. «Le premier traitement consiste à équili-

brer le diabète et la pression artérielle. Dans les cas plus sévères, un traite-

ment par injections intraoculaires ou par laser est également indiqué. Dans

15 % des cas, les vaisseaux rétiniens se bouchent. La rétine, qui manque

d’oxygène, va alors rapidement fabriquer de nouveaux petits vaisseaux san-

guins, de mauvaise qualité. S’ils se rompent, l’hémorragie peut entraîner la

cécité !» Raison pour laquelle tous les diabétiques doivent se rendre chez

l’ophtalmologue au moins une fois par an.

ANATOMIE D’UN ŒIL

cornée

 : vitre transparente située à

la surface de l’œil

iris 

: partie colorée de l’œil

pupille

 : orifice au centre de l’œil

cristallin

 : sorte de lentille située à

l’intérieur de l’œil

rétine

 : membrane tapissant

l’intérieur de l’œil et contenant les

cellules visuelles

macula

 : zone centrale de la rétine

nerf optique

 : câble qui envoie les

informations visuelles au cerveau

vitré

 : liquide qui remplit l’intérieur

de l’œil

cornée

cristallin

macula

pupille

rétine

iris

vitré

nerf optique

Le laser :

pour qui ? pour quoi ?

Chaque année, environ 200 patients bénéficient

d’une chirurgie réfractive au laser au CHR. Cette

technique permet de corriger plusieurs problèmes

de vue.

Sophie est myope. Lassée de devoir porter des lentilles,

elle a décidé de subir une petite intervention chirurgicale.

«La chirurgie réfractive consiste à sculpter la surface de

la cornée, le “hublot” transparent de l’œil, à l’aide d’un

laser», explique le Dr Ru-Yin Yeh, ophtalmologue et spé-

cialiste de ces interventions au CHR. «Dans le cas de la

myopie, par exemple, la cornée est trop bombée. Il suffit

de l’aplatir un peu pour que la vision soit nette.»

LES INDICATIONS

DU LASER

La chirurgie réfractive au laser peut être utilisée pour

corriger :

• la myopie (jusqu’à -8 dioptries),

• l’astigmatisme quand, à cause d’une courbure ovale

plutôt que ronde de la cornée, la vision est floue, de

près comme de loin.

Et l’hypermétropie, quand la vision de près demande à

l’œil un effort supplémentaire de mise au point ? «Per-

sonnellement, je ne le fais plus, car je trouve que les

résultats du laser sur un hypermétrope ne sont pas assez

bons», explique le Dr Yeh. «D’autant que d’autres chirur-

gies intraoculaires sont possibles.»

QUELS CRITÈRES

POUR LE LASER ?

• Être âgé(e) de plus de 21 ans.

• Avoir une correction (lunettes ou lentilles) stable,

avec des scores de vision qui n’ont pas évolué

depuis au moins un an.

• Ne pas être enceinte et ne pas souffrir d’un

problème de santé (diabète, maladie auto-immune,

etc.).

• Ne pas avoir une autre pathologie de l’œil.

DEUX TECHNIQUES

Il existe 2 techniques de chirurgie réfractive : le Lasik

et le PRK. «Le Lasik consiste d’abord à couper une fine

lamelle de la cornée. Ensuite, on la soulève, comme un

capot de voiture, et la cornée est sculptée en profondeur

avec le laser. À la fin, la lamelle est remise en place.» L’in-

tervention est peu douloureuse et le patient revoit tout

de suite. Bémol : parfois, le Lasik fragilise la cornée. Il

est donc contre-indiqué chez les patients qui ont une

anatomie particulière (cornée fine, yeux très renfoncés

dans les orbites, etc.) ou qui exercent une activité sportive

ou professionnelle dans laquelle ils sont susceptibles de

prendre des coups. Dans ces cas, le PRK est proposé. «Il

s’agit d’aller “gratter” la surface de la cornée et d’appli-

quer le laser», explique le Dr Yeh. «Cette intervention est

plus douloureuse en post-opératoire, le patient revoit au

bout de dix jours et la vision n’est stabilisée qu’un à trois

mois plus tard. Mais le jeu en vaut la chandelle ! Dans la

grande majorité des cas, le patient n’aura plus besoin de

lunettes ou de lentilles …»