INFOS SUR
LES POLLENS
www.airallergy.wiv-isp.beest le
site web du réseau de surveillance
aérobiologique belge. Il surveille les
types et les niveaux de pollens et de
spores fongiques qui circulent dans
l’atmosphère et établit un calen-
drier pollinique. Il existe également
des applicationss pour smartphones
et tablettes avec des informations
polliniques, par jour, par région et
par pollen.
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•
www.chrcitadelle.be•
DOSSIER
Lutter
contre les
allergies
Nez bouché, yeux rougis et autres crises d’asthme ne sont pas
une fatalité ! Des solutions existent pour soulager, atténuer, voire
faire disparaître les symptômes.
La première chose à faire quand on soupçonne une allergie est d’aller voir un
médecin, de préférence un allergologue, pour déterminer quels allergènes sont à
l’origine des symptômes. "Les tests cutanés sont l’examen de première intention",
explique le Dr Deschampheleire. "En 20 minutes, ils permettent de détecter les
allergies les plus fréquentes. La prise et l’analyse de sang sont plutôt utilisées en
seconde intention, pour affiner le diagnostic et voir à quelle partie du pollen le
patient est sensible. Cela permet notamment d’évaluer l’intérêt d’une désensibi-
lisation."
LA DÉSENSIBILISATION
En effet, quand les symptômes de l’allergie sont sévères et résistent aux trai-
tements préventifs et symptomatiques, si la personne en est fort incommodée
ou qu’elle ne peut éviter les substances à l’origine de l’allergie, l’immunothéra-
pie allergénique spécifique, dite aussi désensibilisation, peut être une solution.
"Elle consiste à administrer régulièrement l’allergène au patient, soit par voie
sublinguale (gouttes ou comprimés à mettre sous la langue), soit par injections
sous-cutanées (à réaliser en milieu médical), pendant 3 à 5 ans", explique l’aller-
gologue. Objectif : obliger l’organisme à s’y habituer et, par conséquent, diminuer
la sévérité des symptômes, voire, dans certains cas, les supprimer. Malheureuse-
ment, les traitements de désensibilisation sont relativement coûteux - de quelques
centaines à un millier d’euros par an - et ne sont pas ou très peu remboursés.
"Si le traitement est prescrit et suivi correctement, les résultats sont souvent
bons. Malheureusement, certains patients y répondent parfois moins bien. Un suivi
biannuel (une à deux fois par an) doit alors être mis en place."
TRAITER LES SYMPTÔMES
Car à défaut de "soigner" l’allergie, on peut agir sur les symptômes.
• Les antihistaminiques (par voie orale) agissent en bloquant partiellement la
réaction allergique. Les nouvelles générations d’antihistaminiques sont plus
spécifiques, provoquent moins de somnolence et sont mieux tolérées que les
premières versions de ces médicaments.
• Les sprays nasaux aux corticoïdes
(1)
agissent sur les symptômes de la rhinite
allergique comme anti-inflammatoire local : nez bouché ou qui coule, éternue-
ments, ... Ils peuvent être utilisés tout au long de la "saison" allergique, voire
toute l’année.
• Il existe également des gouttes pour les yeux pour lutter contre les conjoncti-
vites et des traitements contre les crises d’asthme. Demandez conseil à votre
médecin.
Et les gouttes et les sprays décongestionnants ou vasoconstricteurs, qui débouchent
le nez ? Prudence ! Il ne faut pas les utiliser trop souvent ni plus de 5 jours d’af-
filée, car ils peuvent provoquer ce qu’on appelle une rhinite médicamenteuse. Un
comble pour des produits censés lutter contre les rhinites allergiques !
(1) Les corticoïdes sont des médicaments dérivés de la cortisone.
RENSEIGNEMENTS
ET RENDEZ-VOUS
04 321 60 70
EN PRATIQUE
La consultation d’allergologie du
CHR Liège compte notamment deux
pneumologues spécialisées en aller-
gologie, les Drs Deschampheleire et
Simonis. Elles travaillent en étroite
collaboration avec les allergologues
ORL, pédiatres et dermatologues,
ainsi qu’avec les ophtalmologues et
les biologistes. Un travail en équipe
qui permet une prise en charge glo-
bale et adaptée de l’ensemble des
pathologies allergiques.