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FOCUS

DIABÈTE DE TYPE 1 ET DE

TYPE 2 : DEUX MALADIES

DISTINCTES

Le diabète de type 1

, aussi appelé “diabète insulinodépendant”,

représente 10 % des cas de diabète. Il s’agit d’une maladie au-

to-immune dans laquelle le système immunitaire produit des

anticorps qui détruisent les cellules du pancréas productrices de

l’insuline. Ce diabète apparaît le plus souvent dans l’enfance ou au

début de l’âge adulte.

Le diabète de type 2

représente environ 90 % des cas. Ce dia-

bète se caractérise par une diminution de la sensibilité des cel-

lules à l’action de l’insuline (insulinorésistance). Pour compenser,

le pancréas fabrique donc davantage d’insuline. A la longue, le

pancréas a tendance à s’épuiser et ne parvient plus à fabriquer

suffisamment d’insuline. Ce diabète apparaît généralement après

40 ans mais on l’observe chez des personnes de plus en plus

jeunes. Il est essentiellement lié au surpoids, même s’il existe aussi

une prédisposition familiale.

L’APPORT DE LA

TÉLÉMÉDECINE

Autre révolution dans la prise en charge

du diabète : la télémédecine, qui per-

met d’échanger des données médicales

grâce aux nouveaux outils numériques.

“Ces innovations sont particulièrement

précieuses dans la prise en charge du

diabète”, estime le Dr Thielen. La plate-

forme CITAGO diabète mise au point par

le CHR devrait prochainement permettre

aux médecins de télécharger quotidien-

nement et de manière centralisée les

données glycémiques de leurs patients,

à partir des glucomètres connectés. En

retour, ils pourront leur transmettre des

consignes et stratégies thérapeutiques

via cette application mobile.

UNE

CONSULTATION

SPÉCIFIQUE POUR

LES FEMMES

ENCEINTES

Pendant la grossesse, en raison des hor-

mones placentaires, les besoins en in-

suline augmentent progressivement et

sont maximum durant les 2

éme

et 3

éme

trimestres. Le pancréas doit donc com-

penser par une augmentation de la pro-

duction d’insuline. S’il n’y parvient pas,

le taux de sucre dans le sang augmente

et le diabète gestationnel apparaît. Un

problème qui touche particulièrement

les femmes en surpoids (IMC

25 kg/m²)

et/ou avec des antécédents familiaux

de diabète. Aujourd’hui, 12% des gros-

sesses sont concernées. Au CHR Liège,

qui suit annuellement quelque 2.500

grossesses, 300 patientes sont chaque

année en situation de diabète gesta-

tionnel. “Le risque principal est d’accou-

cher d’un bébé supérieur à 4 kilos, ce

qui peut compliquer l’accouchement ou

rendre nécessaire la césarienne. Par ail-

leurs, un diabète non contrôlé pendant la

grossesse modifie les gènes du bébé. Ce

phénomène dit épigénétique augmente

pour l’enfant le risque de développer

lui-même un diabète de type 2 ou de

l’obésité”, explique le Dr Thielen. C’est pourquoi le CHR a mis sur pied une

consultation multidisciplinaire qui rassemble de nombreux spécialistes : endo-

crinologue, gynécologue, diététicienne, infirmière d’éducation en diabétologie, …

Cette consultation qui a lieu le mardi matin et, depuis peu, le lundi après-mi-

di, est également ouverte aux femmes enceintes qui rencontrent d’autres pro-

blèmes endocrinologiques, notamment thyroïdiens.

La télémédecine devrait faciliter à l’avenir le suivi du diabète